Ce dimanche 26 octobre, William Mathelin-Moreaux et Pietro Luciani ont pris le large à bord du Class40 Les Invincibles pour le grand départ de la Transat Café L’Or.
Une traversée exigeante de plus de 4 000 milles nautiques qui relie la France à la Martinique, symbole de détermination, de dépassement de soi et d’esprit d’équipe.
Après des mois de préparation, d’entraînements intensifs et de réglages minutieux, les deux navigateurs se sont élancés avec un seul objectif : mener Les Invincibles jusqu’à Fort-de-France en affrontant les caprices de l’Atlantique.
Dans cet article, découvrez le journal de bord de cette aventure humaine et sportive.
Jour 1 : dimanche 26 octobre
Jour 3 : mardi 28 octobre
Je n’ai finalement pas eu beaucoup le temps de dormir cette nuit avec toutes ces occupations, ni d’ouvrir mes cadeaux d’anniversaire. Ce sera pour aujourd’hui j’espère ! »
Jour 4 : mercredi 29 octobre
6e place à la Corogne pour Les Invincibles, une belle performance pour William Mathelin Moreaux et Pietro Luciani.
Après 2 jours, 20 heures et 1 minute de navigation depuis Le Havre, le duo du Class40 Les Invincibles a franchi la ligne d’arrivée ce matin à 10h51, décrochant une superbe 6e place pour cette première étape de la Transat café l’Or
« Cette première manche restera gravée dans nos mémoires. Après des conditions de départ particulièrement exigeantes, on savoure maintenant un peu de calme et surtout la satisfaction d’avoir tenu le rythme du groupe de tête jusqu’au bout.
L’option ouest que nous avions choisie n’a pas été la plus payante, le groupe est ayant retrouvé le vent avant nous. Mais on s’est accrochés, manœuvre après manœuvre, pour limiter l’écart et rester bien placés au classement général, car la suite se jouera sur les temps cumulés.
Le bateau est globalement en très bon état, avec seulement un aérien cassé qui sera remplacé demain, quelques petites fuites et quelques bleus à bord, mais rien de grave. Le plus important reste le plaisir intact et la motivation, plus forte que jamais.
Place maintenant au repos et à la préparation de la deuxième étape. La Corogne nous offre une belle parenthèse pour recharger les batteries avant de reprendre la mer »
Jour 8 : Samedi 1er novembre
Après un repos bien merité, le départ de la seconde partie de la course a été donné ce samedi 1er novembre à 13h. Un bon départ pour notre équipage qui reste dans le groupe de tête.
Jour 9 : dimanche 2 novembre
Quelques nouvelles de l’équipage du Class40 Invincible après cette première nuit de course. Parti dans le peloton de tête, le bateau a rencontré un souci technique sur le système de ballast qui lui a fait perdre du temps et plusieurs places. Le problème est désormais presque résolu, et l’équipage redouble d’efforts pour combler son retard et revenir dans le bon groupe, encore à portée. La nuit a été marquée par de violents grains, désormais derrière eux.
Jour 10 : lundi 3 novembre
La course continue pour le 3eme jour de course de cette deuxième étape. William et Pietro ont décidé de partir vers l’Ouest, et s’emploient à gagner le petit retard pris au départ de la course.
« La mauvaise nouvelle est que la drisse de génois vient de nous lâcher. On a donc mis une plus petite voile en attendant de trouver une solution. Pour le moment, cela ne nous pénalise pas trop, mais nous devons régler le problème dans les 12h (sans avoir à monter au mât si possible) on s’accroche ! »
Jour 11 : mardi 4 novembre
« Nous avons passé les 8 dernières heures dans les grains à 40nds et un bal d’éclair que j’ai rarement vu. Fascinant et aussi un peu stressant. Si bien qu’en fin de nuit le pilote automatique nous lâche, une fois, puis deux, puis trois. On trouve une solution à avec la ligne de secours pour continuer d’avancer mais ce souci est presque déjà résolu .
Le problème de drisse cassé hier est également de l’histoire ancienne avec un système D testé et approuvé.
Les machines sont mises à rude épreuve, mais on tient le choc. »
Jour 12 : mercredi 5 novembre
L’’équipage vient tout juste de dépasser Madère. Le passage a été marqué par un énorme dévent provoqué par un gros nuage menaçant à l’arrière, suscitant un moment de tension.
L’ambiance s’améliore en revanche sur le pont : cela fait du bien d’y remonter sans recevoir constamment des paquets de mer, contrairement au début de course qui a été particulièrement rude. Malgré les conditions difficiles, le bateau n’a subi que peu de dégâts.
Quelques soucis techniques sont toutefois à noter : des problèmes électroniques liés aux éclairs, des pertes temporaires de pilote automatique, et des rafales atteignant jusqu’à 55 nœuds dans certains grains. Mais dans l’ensemble, l’équipage estime avoir eu de la chance et continue la course à fond.
Jour 14 : vendredi 7 novembre
Journée marquée par le dépassement d’Amaris, aperçu à environ 300 mètres. La nuit a été très rapide sous spi, avec une forte accélération du vent en longeant les Canaries , parfois un peu trop forte, ce qui a permis de pousser fort et de garder un bon rythme de course.
La routine des Alizées se met doucement en place. La bataille des empannages commence, savoir quand tourner au bon moment pour défendre en escalier vers les Antilles, c’est le grand jeu qui nous attend pour les neuf jours à venir. La température est bien meilleure, mais le rythme à bord est toujours aussi intense pour ne lâcher aucun mètre à nos concurrents. Toutes les deux heures, on se relaye à la barre pour utiliser au mieux chaque vague et gagner du terrain. Celui qui ne barre pas va faire un peu de météo, se repose et se nourrit. »
Jour 16 : dimanche 9 novembre
Journée du 9 novembre, marquée par l’anniversaire de William. La nuit a encore été complètement dingue, avec de grosses glissades et beaucoup de vitesse. Quelques petits bobos sur le bateau, mais rien d’important : tout va bien à bord, l’équipage reste en forme, entre repos et barre.
La bataille continue en tête de peloton et elle est loin d’être finie : encore une descente vers le sud avant de pouvoir viser la Martinique. Côté vivre, l’eau ne manque pas grâce au désalinisateur, mais la nourriture risque d’être juste pour la fin.
Jour 18 : mardi 11 novembre
Journée éprouvante sous le signe des nuages et des grains qui jouent sur les nerfs des marins.
« Nous avons réussi à tricoter plus ou moins pour utiliser les changements de direction de vents de chaque nuage pour nous rapprocher de l’arrivée. La matinée était intense et nous avons pu nous reposer à tour de rôle cet après-midi. Je viens de finir mon tour de barre, un plat lyophilisé et une sieste à venir pour enfin remplacer Pietro. Le moral est au top, on garde la tête froide, car la fin de course peut être compliquée. On se dirige le plus vite possible dans l’ouest pour chercher une bascule qui nous fera descendre presque en ligne directe vers l’arrivée prévue le 17 après-midi.
Jour 19 : mercredi 12 novembre
Aujourd’hui, l’équipage est 3eme au classement
« Le vent se fait la belle ! On bataille à coup d’empannages toutes les 20 min. Autan dire que les siestes sont courtes ! On tente de trouver le meilleur angle pour descendre vers la route directe, mais la direction du vent change constamment donc il faut jouer 🙂 On rentre également dans une phase de défense avec le groupe de l’ouest pour être certain que leur route ne soit pas plus rapide que la nôtre. Un peu de contrôle ne fait pas de mal.
La tension monte un peu, car dans les petits airs, des grosses différences de vitesses peuvent se créer. Mais tout va pour le mieux ! »
Pour suivre William
Suivi quotidien sur le site de la course : https://www.transatcafelor.org/cartographie
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