pattern-arrow
Insights
19/07/2023

Le géomarketing est la réponse adéquate aux défis de commerce phygital

Dans une étude récente publiée par Dékuple, 8 décideurs sur 10 considèrent le modèle hybride digital et magasin comme le choc prioritaire devant conduire à des changements courts termes, nous avons souhaité demander à Laurent Simonin, CEO de Smart TraffiK et oKube (Groupe Dékuple), de nous donner sa perception de la situation.

Les entreprises doivent aujourd’hui répondre à deux défis : le défi interne lié à la cohabitation du digital et du physique et le défi de l’expérience d’achat en magasin.

En effet, dans de nombreuses entreprises, certains départements se retrouvent en opposition et ont des difficultés à créer un chemin fluide entre tous les canaux, se demandant à qui appartient la vente : au digital qui a promu le produit ou au magasin qui a conclu la transaction ?

Autre défi pour les marques, développer l’expérience d’achat en magasin pour générer du trafic en point de vente. En effet, les nouveaux modes de consommation ont particulièrement impacté certains secteurs. Par exemple, les enseignes de jouets ont souffert de la concurrence en ligne, car l’expérience d’achat en magasin était souvent difficile pour les parents. De même, les librairies ont été confrontées à une concurrence accrue de la vente de livres en ligne. Le secteur du textile a connu des bouleversements en termes de positionnements économiques et d’expérience utilisateur.

Cependant, il est temps de reconsidérer l’idée selon laquelle le commerce physique est condamné à disparaître. Nous devons comprendre que le digital et le physique, ainsi que les différents supports de consommation, font désormais partie d’une nouvelle expérience d’achat.

Cette évolution a conduit à repenser le parcours d’achat des consommateurs, en adoptant une vision omnicanale qui met le consommateur au centre du dispositif. Les interactions entre les canaux de distribution sont devenues multiples et complémentaires, offrant ainsi une expérience d’achat plus fluide et personnalisée. Cette combinaison des canaux a été observée comme étant la plus fructueuse, avec un panier moyen 2,5 fois supérieur pour les consommateurs adoptant une consommation hybride. Point qui démontre l’importance pour les marques d’être présentes, sans silo, sur tous les points de contact de leurs clients.

Dans un contexte de consommation hybride où les entreprises doivent continuer à analyser leurs zones de chalandise, leur concurrence et promouvoir leurs enseignes et produits de manière efficace, l’utilisation du géomarketing se révèle être un outil incontournable. Alors que la consommation digitale offre déjà un certain nombre d’outils de suivi et d’analyse, il est essentiel de combler le fossé entre le monde physique et digital, pour agir fortement sur l’optimisation des performances marketing. Le géomarketing fournit des indications et des tendances largement fiables pour mieux comprendre la clientèle et la concurrence.

Le géomarketing consiste à analyser, de manière anonyme et après recueil du consentement, des données agrégées de géolocalisation d’individus afin de comprendre leur provenance et leurs déplacements. Le géomarketing permet donc d’établir une véritable taxonomie ou cartographie des déplacements consommateurs, de manière régulière et en temps réel. Grâce au géomarketing, il devient possible de savoir d’où vient le consommateur dans une zone prédéfinie, de retracer son parcours, de savoir s’il se rend chez de potentiels concurrents pour, in fine, permettre aux marques d’anticiper, de comparer et d’ajuster leurs investissements médias. Il est également possible de corréler ces informations avec des données sociodémographiques, telles que l’âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle,…

Autre intérêt, celui du local, avec comme principal avantage, celui d’imaginer des publicités ultra locales, sur des cibles d’audience très précises, qui correspondent à des zones géographiques spécifiques. Ces informations précieuses sur les déplacements des consommateurs permettent d’optimiser les campagnes publicitaires, d’améliorer le trafic en magasin et d’augmenter le chiffre d’affaires. Il est important de souligner que dans un univers où encore 80% du chiffre d’affaires du retail se fait en point de vente, le géomarketing permet désormais d’appliquer les méthodes d’analyse du digital au monde physique.

 

De formation financière, Laurent Simonin est en charge de la stratégie, de la communication et du développement international. Devenu serial entrepreneur après une dizaine d’années à des postes de direction financière dans des groupes de communication, il fonde en 2002 un cabinet pour accompagner le pilotage de startups en forte croissance puis se frotte au monde du retail en ouvrant une enseigne de fitness.
C’est en 2012 qu’il décide de se lancer dans le RetailTech. Smart Traffik voit le jour ! Il en assurera la direction générale jusqu’en 2019 avant d’en devenir le Président.

quote
Laurent Simonin
CEO de Smart TraffiK et oKube (Groupe Dékuple)

Découvrir l'intégralité de l'étude Dékuple

Télécharger l'étude