Transat Québec - Saint-Malo : Chroniques de la Dékuple Sailing Team

Départ de la 10ème édition de la Transat Québec – Saint-Malo, célébrant par la même occasion 40 ans de navigation et de partage entre le Québec et la France. Conformément à la tradition de la course créée en 1984, nos skippers se sont élancés à 20h (heure française) sur le fleuve Saint-Laurent, entre Québec et Lévis. Ce majestueux fleuve est sans conteste le personnage central des premières heures de la transat tant il se montre piégeux avec la multiplicité de ses bancs de sable et autres effets de pointes, et surtout avec des phénomènes de renverse de courants jouant avec les nerfs des navigateurs, tout en étirant et compressant les écarts au gré des arrêts buffets.

« On prévoit environ trois jours dans le Saint-Laurent, mais c’est très difficile d’être précis car les variations de température, du taux d’humidité rendent les fichiers météo très peu fiables. Il peut y avoir 45 nœuds avec la marée et plus rien quelques heures après. C’est très aléatoire, il va y avoir des gros passages à niveau, cela peut beaucoup ralentir, accélérer… Ensuite, l’Atlantique pourrait se jouer sur un seul bord jusqu’à l’entrée de la Manche. Il y aura donc assez peu de manœuvres. Le maître-mot sera de ne pas casser et d’essayer d’aller le plus vite possible. Il y a une dorsale qui est en train de s’installer au milieu de l’Atlantique. Ça devrait donc probablement tamponner sur cette zone de molle prévue. Ceux qui seront devant se feront théoriquement rattraper par ceux de derrière. » – William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple

Adieu fleuve Saint-Laurent, bonjour golfe Saint-Laurent ! En ce 2ème jour, après plus de 300 milles parcourus, le Class40 Dékuple – tout comme 17 de ses concurrents du peloton de tête – a quitté l’immense fleuve Saint-Laurent. Nos skippers abordent le non moins impressionnant golf éponyme, prélude à l’entrée dans l’océan Atlantique.

Belle redistribution des cartes, les concurrents du groupe de tête sont très proches les uns des autres. La suite s’annonce bien intense pour nos skippers !

« Depuis le départ de cette Québec – Saint-Malo, nous avons connu énormément de changements de vent, allant de 0 à 20 nœuds et beaucoup de courant. Nous avons réussi à bien nous positionner pour rester dans le groupe de tête, mais nous devons très souvent faire face à des remises à niveau à cause du vent qui s’écroule et de fait, la flotte se regroupe. Rien n’est encore joué sur cette partie du Saint-Laurent ! Autour de nous, ce sont des paysages magnifiques et des baleines, qui on l’espère, resteront suffisamment loin. À bord, l’ambiance est excellente et nous nous reposons à tour de rôle, chacun 2h, puis 2h de barre et 2h de réglages des voiles. Rien n’est joué ! À très bientôt ! » William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple

William et ses coéquipiers ont atteint les Bancs de Terre-Neuve, où la dorsale anticyclonique continue de martyriser les équipages. En ces eaux, les marins doivent respecter un couloir placé par la direction de la course servant à protéger les mammifères marins, nombreux dans le secteur. Malgré l’épais brouillard, baleines, dauphins et autres bélugas rompent le monotone quotidien des concurrents de la Transat Québec – Saint-Malo. L’océan Atlantique est en approche et les concurrents sont toujours très proches les uns des autres.

« On a enfin touché du vent hier. On a bien tartiné sous Spi et sous le soleil. On est toujours au contact. La route est longue et il suffit de se battre. Les conditions étaient géniales toute la journée de samedi. » William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple

« Bonjour à tous ! La porte nord s’est complètement refermée sur nous et notre stratégie de départ, plutôt conservatrice, ne fonctionne plus. C’est évidemment une grosse déception après tout cet investissement, mais la course n’est pas terminée. Nous avons donc plongé au sud avec l’ensemble du groupe pour retrouver du vent et passer une dernière zone sans vent avant d’accélérer. Ce sera notre dernière opportunité pour rattraper la tête qui fera face à moins de vent sur les derniers jours. Les dés ne sont pas jetés ! Le bateau est l’équipage sont toujours au top. Bonne journée à tous ! » William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple.

« Bonjour à tous ! Ces deux derniers jours ont été assez intenses pour l’équipage et le bateau. Nous avons frôlé le record de distance parcouru par un Class40 en 24h, qui a finalement été volé par un concurrent avec un mille de plus. Nous sommes maintenant sous le soleil, avec une grosse mer qui nous empêche d’accélérer. Prochain objectif : le passage d’une grosse zone sans vent qui nous rattrape. Celle-ci va sûrement rebattre beaucoup de cartes et il faudra donc être opportuniste. On ne lâche rien, ce n’est pas fini ! » William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple.

« Bonjour à tous ! Quelques nouvelles depuis le bateau. Hier après-midi, nous avons traversé une grosse zone sans vent, qui nous a fait tour à tour ralentir, puis tourner en direction de la Bretagne. Maintenant, c’est une course de vitesse pour aller en ligne droite vers Ouessant et la flotte va sans doute se regrouper. Il faudra donc être très attentif au moindre gain à gagner, mais nous sommes contents de notre positionnement dans la flotte pour la suite des événements. Ça s’annonce très serré jusqu’au bout et c’est génial ! Arrivée prévue à Saint-Malo dans la journée du 15 ! » William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple.

Le Class40 Dékuple franchit la ligne d’arrivée à Saint-Malo en 9ème position. Le Groupe félicite l’équipage pour ce beau parcours !

« Merci à tous ! La fin de course fut éprouvante, mais incroyable ! Nous avons malheureusement déchiré une voile 2h avant l’arrivée, ce qui nous a coûté une place. Quoi qu’il en soit, c’était une expérience fantastique et le bilan est hyper positif au vu du début de course et de l’option nord qui nous donnait une position assez défavorable. L’équipage est content et le bateau aussi ! Place à un peu de repos à Saint-Malo. Merci à tous pour votre soutien ! » William Mathelin-Moreaux, skipper du Class40 Dékuple.